Lorgues

Les moulins à farine

Il y avait à Lorgues 3 moulins communaux à farine actionnés par l'eau de la rivière Florièye. Deux sont mentionnés dans les archives communales dés 1598. Le troisième fut construit en 1775, pour satisfaire à l'augmentation de la population. Un rapport de1794 indique que les besoins quotidiens en blé pour la communauté lorguaise étaient de 1422 kg pour 5040 fabitants, soit 480 g par jour et par personne.
Les lorguais appelèrent ces moulins: " moulin du bas " et " moulin du milieu " pour les plus anciens, et "moulin du haut" ou " moulin neuf " ou encore " moulin du Paroir" pour le plus récent.
Ces moulins étaient dit " banaux" , la banalité est un monopole qui oblige les habitants à moudre leur blé aux moulins de la commune sous peine de sanctions. Les moulins étaient mis en fermage pour 4 ans, puis pour 2 ans aprés la Révolution. Les locations des moulins étaient attribuées par des enchères qui se tenaient sur la place du Révelin. Les meuniers étaient payés en nature, ils prélevaient une partie de la farine moulue.
Au cours des ans ces moulins subiront des modifications, ils seront modernisés, mais toujours alimentés par l'eau de la Florièye.
En 1813, le coût des guerres napoléoniennes conduit l'Empire à éditer une loi obligeant "de céder , les biens ruraux, maisons et usines appartenant aux communes, à la Caisse d'Amortissement en échange d'une rente de 5% l'an ". Les trois moulins furent donc mis en vente aux enchères , mais seul le moulin Neuf sera cédé à un particulier, les deux autres seront rachetés par la commune contre versement de 20000 francs par la population.
En 1854 ces deux anciens moulins, devenus vétustes, seront à leur tour vendus.
Le moulin du Haut cesse de fonctionner vers 1887, le moulin du Milieu vers 1910, le moulin du Bas fonctionnera lui jusqu'en 1932 où il sera détruit par un incendie.

( sources: "Histoire des moulins à farine de Lorgues" Jacques Kramer - "Les Moulins en Centre Var" Eric Kalmar 1993)


La Florièye prend sa source à Saint-Pierre de Tourtour à 575m d'altitude. 25 km après, elle se jette dans l'Argens entre Vidauban et Taradeau à 58 m d'altitude. Outre l'irrigation, elle permettait d'actionner 7 moulins à farine et 14 moulins à huile.

 

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