Lorgues

L'hospice

 Retraite publique. Les donateurs de l'hospice ( 1712-1930) .
Par Christian Delseray
V.A.L. n° 40 ; Mai 1998

L'actuelle maison de retraite médicalisée est un établissement public dont l'histoire mérite d'être un peu connue. Aujourd'hui elle offre un cadre de vie et des services de qualité à ses 75 pensionnaires. Elle vient en effet de connaître une cure de rajeunissement totale, de 1995 à 1997.

Et pourtant , c'est une très vieille dame dans l'histoire de Lorgues dont les traces remontent au moins à 4 siècles en arrière. S'occuper de nos aînés fut un souci constant de la communauté comme en témoignent les quelques découvertes qui vont illustrer ce propos.

 
Le primitif emplacement de l'hospice se situait en ville, à peu près à l'actuelle place de l'Eglise-Collégiale construite seulement à partir de 1704.
C'était alors un quartier nouveau développé au sud du vieux Lorgues depuis le XVe siècle et connu sous le nom de La Bourgade. Là se trouvait déjà le couvent des Trinitaires ( rue de la Trinité) , une église disparue ( Notre Dame de Beauvoir) ainsi que la porte Notre-Dame ouvrant sur le chemin de Sauveclare et le vieux chemin de Fréjus.

C'est donc là ( ruelle de l'Église et place de l'Église ) que se trouvait le " vieil hospice " signalé comme tel dans le cadastre de 1578. On le retrouve identique dans les registres cadastraux de 1659 et 1697, toujours propriété publique exonérée d'impôts et taxes (allivrement).

La construction de la collégiale Saint-Martin bouleverse l'existence de l'établissement qu'il faut détruire. L'hébergement des pensionnaires subit des solutions provisoires, notamment dans la Maison Commune ( ancienne mairie) . Puis en 1727, la communauté acheta les terrains Mourre.

Ils sont situés sur le chemin de Saint-Ferréol à proximité de la chapelle Saint-François édifiée par la confrérie des Pénitents Gris ( 1633-1638).

On installa sommairement deux salles, une pour les hommes, l'autre pour les femmes. Dans le cadastre de 1745, qui recense 1295 propriétaires à Lorgues (agglomération), on fait mention de l'hôpital Saint-Jacques, toujours exempté d'impôts. Ce terme reprend celui de 1659, ce qui explique la présence actuelle de la statue de Saint-Jacques disposée dans une niche au dessus de l'ancienne porte d'entrée.

 

 


 

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