Lorgues
Mirabeau à Lorgues
Le voyage de noces de Gabriel-Honoré et d'Emilie commença
par Marignane où la famille de Covet possédait un bel hotel
familial, et ce premier arrêt est un fort mauvais début pour
le jeune ménage: à Marignane Mirabeau se serait signalé
par des incongruités (?), s'enivra copieusement, se prit de querelle
avec un officier de marine invité..., et battit sa femme. Puis, nouveaux
arrêts à Marseille et à Tourves. * * * | |
La maison de la famille Olivier prés de la porte du Tronc où Mirabeau trouva refuge |
Quatre années s'écouleront maintenant avant que Mirabeau
revienne dans le Var. Et quelles années ! Jalonnées par d'innombrables
incidents : interdiction judiciaire de Gabriel-Honoré couvert de
dettes, lettre de cachet d'exil à Manosque, trahison d'Emilie, rupture
de l'obligation de residence à Manosque avec equipée à
Vence et à Grasse, emprisonnement au chateau d'If, puis dans le Jura
et à Dijon, fuite en Suisse pour y retrouver Sophie de Monnier, la
grande passion du moment... et c'est en Juillet 1776 que Gabriel-Honoré
commet une incroyable imprudence: il revient en Provence. Il va se cacher à Lorgues où un M. de Briancon (au mieux avec Louise de Cabris, soeur de Mirabeau) a une propriété, et surtout des amis sûrs. |
Présenté à la famille Olivier, Mirabeau recoit
chez elle la plus large et la plus discrète hospitalité. Mais
il n'est pas raisonnable, se promène sur la terrasse, chante à
tue-tête..., bref tout ce qu'il faut pour exciter la curiosité
des gens du pays, et celle de la police. Voila deux policiers à Lorgues. Ils sont vite repérés. M. de Briancon noue connaissance, et les lance sur une fausse piste, jusqu'à Nice. Dés leur départ, il procure à Gabriel-Honoré un guide de confiance, un nommé Cabassou qui lui fait discrêtement passer le Var (où ? aucun document ne le mentionne) et, du Comté de Nice (par quel itinéraire ? même ignorance) le conduit en Piémont. |