Lorgues

Histoire

Les dolmens de Peycervier situé au sommet de la colline qui domine le hameau de St Jaume et celui de Roque-d'Aille prés du hameau des Miquelets témoignent de l'occupation du territoire lorguais dès l'âge du bronze.

Sur la colline de St Ferréol, les vestiges d'un oppidum indiquent la présence d'un important village ligure.

Les nombreuses traces de "villae" romaines montrent une forte implantation de colons romains qui y installèrent des domaines agricoles. La localité est attestée dés l'années 986 sous le nom de "Lonicus".

Au Moyen Age, le "castrum lorgas", grâce à de rustiques remparts, reste à l'abri des invasions barbares des Vème et VIème siècles .

Au IXème et X ème siècle Lorgues doit se préserver des raids des sarrasins implantés, selon certains historiens, au Fraixinet (La Garde Freinet)

Au XII ème siècle, Lorgues fait partie du Comté de Provence et porte le titre de "Ville comtale" dépendant directement du Comte de Provence.Elle n'a donc pas de seigneur et s'administre elle-même, conformément au droit romain, par des consuls locaux assistés de l'assemblée des chefs de famille.

Sa situation sur la grande voie médiévale qui reliait la vallée du Rhône à l'Italie contibue à son développement.

Vers 1156, les templiers s'y installent pour constituer la commanderie du Ruou. Ils dotent alors la ville de solides remparts qui ont été remaniés par la suite et qui existent encore en partie aujourd'hui.

Pendant la deuxième moitié du Moyen Age, Lorgues obtient des comtes la reconnaissance des privilèges et franchises que cherchaient à lui enlever ses voisins, notamment les moines cisterciens de l'abbaye du Thoronet.

Au cours du XIV ème siècle, la dynastie comtale angevine dote Lorgues d'une viguerie ce qui affirme la relative puissance de ce chef-lieu.
A la même époque, en 1421, l'évêque de Fréjus installe un chapitre et érige l'église St Martin en collégiale.

Successivement, le comte Raimond Bérenger, les reines Jeanne et Marie, les rois Louis II , Louis III et René confirmèrent son caractère de " ville royale ". Il n'y a donc jamais eu de seigneur ni de famille pouvant se parer du titre de Lorgues. 

En 1481, sous Louis XI, la Provence est rattachée à la France et Lorgues partage alors les vicissitudes du royaume.

En 1524 et 1536, la ville est traversée par les troupes de Charles-Quint , en guerre contre François Ier.

En 1579 pendant les guerres de religion, les Ligueurs Carcistes du baron de Vins assiègent la ville pendant six semaines. 

Après les guerres, la Provence ressort ruinée et affamée. En 1605, le juge de la ville de Lorgues autorise les Consuls à lever un impôt sur les personnes aisées, pour venir en aide aux "nouveaux pauvres".

15 avril 1704, Mgr de Fleury , évèque de Fréjus et futur ministre de louis XV pose la première pierre de la nouvelle église, collégiale ST Martin.

Demeurant toujours fidèle au roi, Lorgues se voit en 1706 attribuer le blason privilégié avec la devise " force et fidélité ".

En 1720, durant la Grande Peste, Lorgues vint secourir Toulon en donnant cheptel et blé. 

Sous Louis XV, pendant la guerre de succession d'Autriche, Lorgues dut subir les divers flux et reflux des belligérants, austro-sardes contre gallipans ( français et espagols) .

Juillet 1776, Honoré Gabriel Riquetti , plus communément appelé Mirabeau , qui allait devenir célébre pendant la Révolution, vient se cacher quelques jours à Lorgues chez des amis.

A la fin du 18e siècle, aprés avoir participé activement au mouvement contestataire du Tiers État la ville refuse les excés de la Révolution et adopte une attitude prudente et modérée. En 1793 l'évêque constitutionnel Rigouard transfère le siège épiscopal de Fréjus à Lorgues .

Pendant le Consulat, Lorgues doit à nouveau héberger des Autrichiens, des prisonniers, battus à Marengo.

La ville accueille l'Empire avec enthousiasme et espoirs mais déçue elle n'hésite pas à abandonner Napolèon. Trés favorable à la restauration des Bourbons , elle accueille avec réticence la Monarchie Constitutionnelle de Louis-Philippe.

En 1835 Lorgues ne peut échapper à la terrible épidémie de choléra qui sévit dans une grande partie du Var: on comptera 210 morts.

En 1851, fidèle à sa politique, la ville refuse de participer au soulèvement varois contre le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte ( épisode relaté dans le roman d'Émile Zola " La Fortune des Rougon ").

Les désastres de 1870 apportent des changements radicaux qui vont modifier irrémédiablement la figure et les équilibres de la citée. Dorénavent " Blancs" et "Rouges" vont s'affronter durement. L'ancienne cité à majorité royaliste et catholique devient une ville fortement républicaine.

Au cours de la guerre de 1914-1918 Lorgues subit le traumatisme national et son deuil collectif avec 93 morts. La ville oublie un temps les sectarismes et rivalités et améne à la mairie des représentant de toutes tendances pour travailler ensemble au relèvement de la commune.

En Août 1944 suite au débarquement de Provence la ville paye un lourd tribu à la libération du territoire avec la mort de vingt jeunes patriotes et un bombardement meutrier de l'aviation alliée.

. Circuit balisé du vieux Lorgues



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